Centre de Recherche et d’Observation sur les Carnivores

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9h15 à 10h15 - Exposé 2 : Intervention de Christian DRONNEAU (Région Alsace) pour un exposé sur "Faut-il avoir peur des espèces invasives ?"


Alien, étrangères, invasives, envahissantes, … Les qualificatifs que nous utilisons pour désigner les espèces introduites qui se propagent rapidement dans les milieux naturels reflètent sans ambiguïté notre état d’esprit à leur égard. Mais ce jugement n’est-il pas disproportionné ? L’impact écologique est-il si catastrophique ? Les espèces indigènes sont-elles battues d’avance dans le duel ? Et quand bien même les impacts négatifs seraient-ils insupportables, avons-nous vraiment les moyens de lutter efficacement contre les envahisseurs ? Au-delà des avis individuels plus ou moins subjectifs que nous pouvons avoir sur la question, l’exposé tentera d’apporter des éléments de réponse à travers l’analyse de quelques exemples concrets bien connus. Il conduira également à s’interroger sur nos perceptions des frontières entre naturel et artificiel, spontané et domestiqué, vierge et anthropisé, …

8h15 à 9h15 - Exposé 1 : Intervention de François MOUTOU (ANSES) pour un exposé sur "La biodiversité animale urbaine"


La biodiversité animale urbaine existe, c’est un fait, et même depuis le début des premières cités il y a quelques millénaires, du côté du Proche-Orient de la Mésopotamie en ce qui nous concerne. Le principe d’abris protégeant des écarts thermiques extrêmes (les maisons), des réserves de nourriture (les greniers) et des réserves d’eau (les citernes), ainsi que l’accumulation de déchets en tout genre ont du représenter une véritable aubaine pour toute une petite faune. Un certain nombre des espèces de cette époque sont toujours présentes à nos côtés et nous suivent consciencieusement depuis. La souris domestique (Mus musculus), certaines blattes (Periplaneta americana, le nom est explicite) et quelques moustiques (Aedes albopictus est devenu récemment célèbre mais a eu des prédécesseurs) sont parmi les plus connus. Secondairement, selon les régions du monde, certaines espèces animales opportunistes, sauvages, marronnes ou domestiques, ont appris à exploiter les zones urbanisées. Les conséquences sont de divers ordres et imposent quelques règles de cohabitation.

Si les adaptations de certaines espèces sont intéressantes à étudier, parfois surprenantes et inattendues, ce n’est cependant pas en ville que la biodiversité dans son ensemble a le plus de chance de se maintenir.

15h à 15h45 - Exposé 5 : Intervention de Farid BENHAMMOU (Docteur d’Agro Paris Tech, Agrégé de géographie) pour un exposé sur "Crier au loup pour avoir la peau de l’ours : grands prédateurs entre nature et sociétés en France"


Les questions du partage du territoire avec l’ours et le loup, ainsi que leur conservation sont de formidables cas d’école. Ces espèces et la problématique qu’elles posent sont symptomatiques des difficultés qui se retrouvent dans la plupart des dossiers environnement / agriculture.

L’actualité n’est pas en reste. Les loups ont fait leur retour en France depuis le début des années 1990. Après sa disparition dans les années 1940, l’espèce est désormais protégée, mais sa présence suscite des controverses en raison des effets sur l’élevage de montagne. L’imaginaire de la « bête » se heurte bien souvent à une récupération politique  qui en fait un bouc émissaire de problèmes bien plus importants des zones rurales marginales.

Pour l’ours, la situation est plus dramatique. Après des décennies de protection, pourquoi n’a-t-on pas pu garantir la survie de la petite population d’ours béarnais et protéger Cannelle, la dernière femelle de souche pyrénéenne, des balles des chasseurs ? Derrière l’ours, un scandale politique et financier pousse à croire qu’on a eu à faire à un formidable gâchis. Quels sont les signes d’espoir pour la population d’ours dans les Pyrénées ?

Cette réflexion sur la place des grands prédateurs aux côtés des activités humaines, emblèmes de la cohabitation avec le « Sauvage », nous invite à réfléchir sur la place de  la nature dans notre société et l’influence de cette dernière sur la nature.

14h à 15h - Exposé 4 : Intervention de Jean CARSIGNOL (CETE de l'Est) pour un exposé intitulé "Passages à faune, Trame Verte et Bleue, Statut de l’animal sauvage"


Les passages à faune rétablissent la circulation de la faune de part et d'autre des infrastructures de transport. D'abord considérés comme passages à gibier, ils visent désormais à rétablir les déplacements de l'ensemble de la biodiversité, depuis les insectes jusqu'aux grands prédateurs.

La Trame Verte et Bleue renforce la légitimité de ces ouvrages dont l'efficacité est démontrée et, qui s'inscrivent dans un principe de réparation des ruptures. Mais, ces passages impliquent une circulation dirigée et sous contrôle de la faune sauvage qui n'est plus tout à fait libre, et posent la question du statut de l'animal sauvage et de son adaptation à un nouvel environnement.

10h30 à 11h15 - Exposé 3 : Intervention de Rachel KUHN (SFEPM) pour un exposé intitulé "Loutre et pisciculture : une cohabitation possible"


Après avoir failli disparaître du pays, la Loutre d’Europe (Lutra lutra), dont la destruction est interdite depuis 1972, revient doucement sur son aire de répartition originelle. Cependant, cette recolonisation n’est pas sans causer de problèmes de cohabitation avec les activités humaines car il s’est avéré que la Loutre pouvait causer des dégâts dans les élevages aquacoles. La profession piscicole, déjà fragilisée par l’impact de certains prédateurs, principalement le Grand cormoran, craint les conséquences du retour de l’espèce.

Le Ministère en charge de l’Ecologie a confié à la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM) la rédaction puis le pilotage du Plan National d’Actions (PNA) en faveur de la Loutre d’Europe. Ce plan, dont la mise en œuvre est programmée pour la période 2010-2015, compte parmi ses objectifs l’amélioration des conditions de cohabitation entre la Loutre et l’aquaculture. Pour ce faire, cinq fiches actions ont été proposées dans le but d’acquérir davantage de connaissances sur la problématique dans un premier temps, puis de mettre en application des mesures adaptées.





 

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Cohabitation

hommes - faune sauvage


le vendredi 27 janvier 2012

de 8h à 12h30 puis de 14h à 18h


Université Paul Verlaine de Metz - Campus Bridoux

Amphithéâtre Fermat

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